Un nouveau souffle pour l’éthylotest anti-démarrage au volant ?

Par Ludo • Publié le 30 Jan 2018 dans Actus auto

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Si ces derniers temps, les médias ce sont focalisés sur la question de la vitesse pour sécuriser les routes (cf 80 km/h), il ne faut pas oublier que la conduite en état d’ivresse rest un fléau majeur qui fauche bien des vies. En fait, l’Etat ne l’a pas du tout oublié puisqu’il envisage de développer le dispositif d’éthylotest anti-démarrage (EAD)

Souffler n’est pas démarrer

L’EAD est un dispositif simple :  le conducteur souffle dans un éthylotest qui bloque le  moteur si le taux d’alcool est trop élevé . La décision avait été prise en 2010 d’obliger les professionnels du transport à s’y conformer en 5 ans. C’est dans les bus et autocars qui transportent des enfants que l’EAD a d’abord pris place. Et oui en 2015, s’en était fini du litre de rosé avant la sortie scolaire du mercredi à la piscine !

Il avait aussi été mis en place pour les particuliers pris en délit de conduite en état d’ivresse. L’installation d’un EAD pouvait être proposée en alternative à une sanction telle que la suppression du permis de conduire. Reste que seule une dizaine d’EAD avaient trouvé “preneurs”, du fait de son coût élevé et : de 700 à 1000 euros exclusivement à la charge du contrevenant (ça fait quand même pas mal de litres de gros rouge, on comprend que certains hésitent).

De plus, si l’obligation de conduire un véhicule équipé d’un EAD n’est pas respectée, les sanctions encourues sont les suivantes :

-2 ans de prison,
-4 500 € d’amende
-l’annulation du permis pendant 3 ans au plus ou l’interdiction de conduire pendant 5 ans au plus

Bref, au final, l’addition peut se révéler beaucoup plus lourde que la sanction de départ.

Un deuxième souffle pour l’éthylotest Anti-Démarrage

Malgré cet échec, le Gouvernement ne compte pas abandonner ce système. Au contraire, il réfléchirait à des mesures pour en faciliter l’accès.

Un tel dispositif existe déjà aux États-Unis, au Canada, en Suède, en Finlande, aux Pays-Bas et en Autriche et fonctionne plutôt bien. Ainsi, « en Finlande, le taux de récidive est de moins de 6 %, au lieu de 30 % normalement », indique le Dr Philippe Lauwick, président de la commission « Santé et déplacement sur la route » du Conseil national de sécurité routière.

Alors, pourquoi pas chez nous ?

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